Comment amorcer une transformation numérique quand on part de très loin ? Dans cet épisode de Nada to Data, Jean-François Ermel partage l’expérience du Grand Théâtre de Québec : une vraie feuille de route pour les structures culturelles qui veulent mettre les données au service de leur relation spectateur.
👉 Quand tu es arrivé en poste, quel était l’état de la situation ?
Jean-François Ermel (JFE) : En 2018, on était loin d’avoir une culture numérique. Le site était obsolète, les données en silo, et très peu d’automatisation. Il a fallu rebâtir une vision, restructurer l’équipe, tout en respectant les compétences déjà en place.
👉 Quelle a été la toute première action concrète ?
JFE : Refondre le site web. Mais en mode collaboratif : on a fait appel à des agences pour répondre à notre besoin d’affaires, pas à un cahier des charges figé. C’était le début d’une nouvelle façon de travailler avec nos partenaires.
👉 Comment as-tu accompagné ton équipe dans le changement ?
JFE : La clé, c’est l’implication. On a partagé la vision, installé une culture de la donnée en commençant par des indicateurs simples. Puis on a fait monter l’équipe en compétence grâce à la collaboration avec des experts externes.
👉 En quoi le passage au CDP a-t-il changé les choses ?
JFE : Un véritable changement de paradigme. On est passés de manipulations Excel à une vision unifiée du spectateur. On peut maintenant segmenter, automatiser, personnaliser, mesurer. Et surtout, gagner du temps.
👉 Ton conseil pour une salle qui débute ?
JFE : Repérez les tâches répétitives qui vous freinent. Optimisez ce qui vous fait perdre du temps tous les jours. Commencez petit, mais stratégiquement. C’est comme ça qu’on crée de l’impact.
3 choses à retenir de cet épisode
✅ On peut amorcer une stratégie data même sans expert en interne
✅ Les partenaires externes peuvent être des catalyseurs de compétence
✅ La donnée devient utile quand elle sert à agir (et pas juste à mesurer)